- Après avoir présenté les principes fondateurs de l’enseignement mutuel (voir la revue RHPC n° 39, mai 2020), Jacqueline Gagnaire a poursuivi ses recherches à l’échelle de Châtellerault en étudiant les créations d’écoles en 1818-1819, puis 1831.
- Qu’est-ce que l’enseignement mutuel ? Le principe de l’enseignement mutuel consiste dans la réciprocité de l’enseignement entre les écoliers, le plus capable servant de maître à celui qu’il l’est le moins… (Joseph Hamel. L’enseignement mutuel…, 1818.)
- L’observation de la lithographie « École mutuelle » d’Hipolite Lecomte de 1818 renseigne bien sur l’organisation de cet enseignement. Une grande salle, de nombreux enfants défavorisés (plus d’une centaine). Un maître, secondé par un moniteur (ancien élève) qui pilote les autres moniteurs dans la salle. Lecture, calcul, dessin, grammaire, histoire, géographie, chant.
- L’école ouvre en 1818 à Châtellerault. 1824, elle disparaît au profit de l’enseignement des frères, mais reparaît en 1831. Les effectifs varient, et en 1840, 97 élèves sont accueillis.
- Dès 1832, l’école est associée à l’école de dessin avec le même directeur.
- La localisation : rien sur la première école. En 1831 l’école est en ville. Elle se trouve derrière la mairie, près de l’école de dessin.
- Après la construction de l’hôtel de ville, l’école se trouve dans l’aile droite, actuellement la salle Clemenceau.
- Avec les lois Ferry, l’école laisse la place à l’enseignement primaire public.
- En 1895, une école primaire de garçons, future école Henri Denard sera ouverte.
- L’enseignement sera désormais dispensé par des maîtres bien formés, s’appuyant sur des manuels scolaires, l’enseignement mutuel laisse sa place, Il y a moins d’élèves.
- Mais des questions demeurent autour de la pédagogie, des lieux et sur l’absence des filles.